Carnet de route
Enquête sur fond de granules aux Escartons
Le 17/03/2022 par Michel-Henri JOUAN
C'est par un beau samedi matin de février, presque printanier, que les Escartonnés 2.0, se retrouvèrent du côté d'Arvieux.
Les Escartonnés 2.0 : pas les novices de la 1ère semaine, hein...je parle bien des pros de la 2ème semaine, la crème du ski nordique nantais.
On allait voir ce que l'on...n'aurait pas voulu voir en fait, ou jamais dû voir !
Et si c’était nous finalement les novices ?
Petite pensée pour Patrice et sa patience, pourtant soumise maintes fois à rude épreuve…
Mais revenons au tout début de cette aventure : déception tout d’abord concernant Fabienne (le bras droit de Patrice...en écharpe pour l’occasion !), lorsque l'on appris qu'elle ne pourrait pas participer à la 2ème semaine avec nous, s'étant malencontreusement blessée le jour précédent, victime d'une méchante plaque de verglas.
Heureusement, elle pourra néanmoins nous suivre et nous rejoindre en plusieurs occasions, tout au long de notre semaine de pérégrinations nordiques.
Au final, nous sommes donc 8 optimistes ou insouciants au départ de la 1ère étape : Cat’ et Geneviève qui insistent malgré une première semaine avec les novices (subodorant peut-être déjà une 2ème semaine haute en couleur), Fabienne 2, Dom’ , Véro, Patrice, Yves et moi-même.
Débutent alors nos aventures : après un samedi après-midi consacré à la traditionnelle petite mise en jambes, visant à nous rassurer sur notre état de forme, mais qui nous rappela ô combien la terre était basse et la neige glissante, nous partons donc dimanche matin pour Le Laus, en traversant la Casse déserte - quel magnifique panorama ! - puis en passant au sommet du col de l’Izoard, mythique pour les fans de vélo.
Une descente homérique plus tard (relevant davantage d'un spectacle d’Holliday on ice que de ski nordique...2ème petite pensée pour Patrice !), nous prenons donc nos quartiers pour 2 nuits dans ce joli petit village de Le Laus.
L'occasion de réaliser le lendemain, une belle rando à la journée du côté du champ de tir, avec de jolies boucles dessinées dans un somptueux terrain de jeu.
L'occasion également, après un sympathique pique-nique pris au soleil d'une cabane abandonnée, de tester pour certain(e)s, en véritable terrain neigeux, un exercice de recherche avec détecteur d’avalanche.
Même si les conditions d’enneigement de la semaine ne présentaient que peu de risque, l’exercice était très intéressant puisqu’en terrain neigeux. Et malgré une entame imprévue (le leader désigné de l’équipe des sauveteurs trébuchant dans une neige facétieuse), l'équipe des sauveteurs sût remarquablement se remobiliser face à ce coup du sort initial et la potentielle victime fût néanmoins sauvée dans les délais !
Nous quittons Le Laus mardi matin, en passant par la vallée de Cervières, puis en prenant la direction du col des Boussons.
Une bien belle étape plus loin, ponctuée d'un pique-nique pris sur une terrasse 4 étoiles, nous voilà donc arrivés au refuge de Mautiiiino dans le Piémont italien : accueil on ne peut plus sympathique dans un cadre idyllique.
Quel strudel pour le goûter d’accueil !
Et les soupes, les pastas, les sauces tomates....bref, de la belle cuisine à l'italienne que n'aurait pas renié un certain Marco Ferreri !
Et je ne saurais encenser cette cuisine sans rendre un vibrant hommage (que dis-je, un frétillant hommage !) à la panna cotta servie comme dessert le 1er soir à Mautiiiino : d'une texture et d'une consistance exquise, cette panna cotta ne fût pas sans nous rappeler la plus partie charnue de l'anatomie d'une des joyeuses participantes de la petite bande, que la décence m'empêche ici-bas de nommer.
Ce qui s'est dit à Mautino, reste à Mautino.
N'est-ce pas Dom ?
Mais même les meilleures choses ont une fin et l'on quitte - non sans regret - la dolce vita le jeudi matin, pour un retour en France. Plus précisément, Patrice nous annonce lors du briefing du matin que l'on doit rallier Névache d'une seule traite : je vous le dis, ça va de mal en pis cette histoire, tout ça finira mal !
Contre toute attente et malgré des pistes, ou en manque de neige ou verglacées, et quelques nouvelles figures de haute-voltige et autre roulés-boulés nez dans le névé, l'objectif d'être à 14h00 à Montgenèvre est pratiquement tenu et le taxi réservé pour l'occasion peut nous emmener à notre destination du jour, où nous pouvons gagner nos chambres avant de nous restaurer avec plaisir dans l'auberge du Creux des Souches, et enfin de terminer la soirée par la sempiternelle partie de trouduc de la chambre numéro 2, la plus indisciplinée !
C'est alors qu’une nouvelle affaire éclate, qui allait secouer le microcosme de la chambre N°2 (les joueurs de trouduc invétérés) : le sacro-saint tube d'Arnica, remède miracle prompt à soigner tous les fessiers endoloris, disparaît subrepticement au cours de l'endiablée partie du soir, où il est notamment question de créer un syndicat des trouducs prônant la rébellion face aux tout-puissants présidents !
Mais qui avait intérêt à faire disparaître ce petit tube bleu, jetant ainsi le désarroi chez les 3 colocs femmes de la chambrée, toutes plus bleuies les unes que les autres, aux mêmes endroits les plus propices pour se réceptionner des chutes répétées ?
Qui a fait main basse sur les granules ?
Était-ce cet aspirant guide à la solde de Fidel Castro ?
Ou bien était-ce ce mâle alpha, prompt à creuser des trous dans la neige, afin d'asseoir son autorité sur les autres mâles de cette joyeuse bande ?
A cette heure, le mystère reste entier et le (ou la) coupable court toujours !
Malgré tous ces bleus et bosses, trouvant, dans l'adversité, des ressources aussi inespérées qu'insoupçonnées, tout le monde parvint néanmoins à repartir dès le lendemain, pour une nouvelle étape somptueuse ponctuée par une arrivée au très joli et chaleureux refuge de Laval.
Le samedi venu, dernier jour de notre périple nordique, nous permis de visiter le fond de cette magnifique vallée de la Haute-Clarée et d'atteindre le refuge des Drayères, avant de redescendre directement à Névache, puis Briançon et enfin retour en train de nuit vers Nantes, via Paris…
Ce fût une formidable semaine de ski nordique, avec des paysages tous plus beaux les uns que les autres, une tempête de ciel bleu, des refuges accueillants, de nombreuses et franches parties de rigolade…
Pour ce qui est du bilan médical de la semaine : il conviendra au retour de bloquer d'urgence tous les créneaux disponibles chez les fessiologues et pannacothérapeutes nantais, pour soigner nos drôles de dames !
Enfin, aux oscars des plus belles gamelles de la semaine, les nominés sont :
- Catégorie sans peaux : Fabienne 2 dans la descente vers Le Laus après le passage de l’Izoard.
- Catégorie avec peaux : Dom dans le mur final de la piste italienne pour rallier Montgenèvre.
- Catégorie manque de pot : Fabienne 1 pour sa chute lors de la dernière descente du dernier jour de la 1ère semaine.
Et enfin la mention spéciale du jury dans la catégorie science peaux : Geneviève, la seule à réussir à monter au refuge de Laval sans botter ni dépoter, tout en grâce et légèreté !
NB : Cette sortie du CAFNA était sponsorisée par Arnica et Le Baume du Tigre.
NDLR : Toute ressemblance avec des personnes existantes ou tentant d'exister, serait purement volontaire et intentionnelle.
Et puis surtout, un grand merci à Fabienne et Patrice pour cette superbe semaine : ciel bleu en permanence, refuges au top, paysages magnifiques, ambiance au rendez-vous, et organisation sans faille !
L’agent double Alpha, alias MH
Le reportage vidéo est par ici : https://youtu.be/Y3G2xVovgBs





