Carnet de route

Le chemin de la Liberté - Mont Valier
Le 19/07/2020 par PETIT Hervé
Randonnée alpine en itinérance sur le Chemin de la liberté et Mont Valier
Cette randonnée alpine s’est longuement fait attendre : prévue initialement du 12 au 15 juin, reportée au 18 au 21 juin pour cause de météo tumultueuse, elle a finalement été décalée du 2 au 5 juillet. Nous étions huit randonneurs motivés au départ de Nantes.
Encadrants : Hervé Petit et Isabelle Saxer
Jour 1
Après une courte nuit à l’hôtel Première Classe de Pamiers, nous montons en minibus au Col de la Core, à 1395 m d’altitude. Là-haut, une fine bruine nous attend et elle ne nous quittera pas de la journée. Équipés tout temps, nous voilà partis en direction de la cabane d’Espugnes (2116 m). Sur le chemin, nous passons à proximité d’une carcasse d’avion datant de la Seconde Guerre mondiale et poursuivons notre route, guettant chaque balise jaune discrètement dissimulée dans ce brouillard ambiant. Le dénivelé positif de 1100 m se monte sans encombre, excepté le dernier « coup de cul » comme l’appelle Hervé, particulièrement rocheux et physique.
Arrivés à la cabane vers 17 h, une bûche et du petit bois nous attendent dans la cheminée. Hervé nous prépare un feu bienfaiteur, qui séchera nos chaussettes et nos chaussures pendant la nuit. La cabane, d’un confort plutôt sommaire (huit places, en format lits superposés), nous fait l’effet d’un hôtel 4 étoiles ! À 21 h 30, ça ronfle déjà, jusqu’au lendemain 7 h 30.
Jour 2
Départ tranquille en direction du refuge d’Estagnous (2246 m), avec une belle descente vers un lac, puis une montée par le col de Pécouch (2462 m). Après trois heures de marche, nous arrivons au refuge. Les contraintes sanitaires liées au Covid-19 y diminuent de moitié la capacité d’accueil (de 70 places à 46). Nous plantons donc nos tentes à côté de charmants petits points d’eau. Une baignade et une petite sieste s’imposent avant de commencer l’ascension du Mont Valier (2838 m). Des mains courantes aident à franchir les passages difficiles. Stéphane échappe de peu à l’éboulement d’une belle pierre, un petit éclat viendra titiller le tibia de Catherine. Mais plus de peur que de mal, heureusement !
Là-haut, la vue est époustouflante sur la chaîne pyrénéenne. Quelques respirations profondes, quelques photos et nous redescendons vers le refuge pour une deuxième baignade bien méritée. Les muscles nous remercient de cette méthode de récupération certes barbare, mais si efficace. La température est idéale et nous restons un moment à nous dorer au soleil comme des lézards.
À 19 h, repas copieux et de qualité nous attend au Refuge. Il fait si beau que nous décidons de digérer en admirant le soleil qui se couche au-dessus de la mer de nuages. Catherine improvise une séance d’étirements, sous le regard amusé des autres randonneurs. Quelle rigolade ! Et quel bien-être surtout ! Nous allons nous coucher vers 23 h, la pleine lune commence à pointer son bout de nez. Elle éclaire comme en plein jour…
Jour3
Dernier jour, nous nous réveillons à l’aube, car la route du retour sera longue. À 7 h, le matériel est plié et nous sommes attablés pour le petit déjeuner. Départ à 8 h en repassant par la cabane d’Espugnes où nous rencontrons un troupeau de chevaux en liberté. Un peu plus loin, deux Patous montent la garde devant un enclos rempli de brebis. Le berger n’est pas très loin heureusement. La descente est longue et certains genoux grincent… Nous faisons une pause pique-nique au bord du lac d’Eychelle, avec encore une magnifique baignade rafraîchissante.
Nous arrivons au parking du Col de la Core vers 15 h. Retour à Nantes en minibus, après avoir fait le plein de fromage local, de jambon sec et de miel. Tout le monde a le sourire jusqu’aux oreilles.
Florence