Carnet de route

Mini-trek dans le Néouvielle

Sortie :  Mini trek en autonomie dans Le Néouvielle du 12/07/2023

Le 13/07/2023 par SAXER Isabelle

5 jours de rando alpine proposés par Isabelle et Fabrice. Un trek qui n’avait rien de mini (minimum 8h de marche par jour) ! Avec de la distance, du dénivelé et une variété de terrains.

 

Nous sommes partis du plateau de lienz dans le brouillard. Un bon dénivelé avalé en 2h pour arriver au-dessus des nuages au refuge De La Glère. Premier pique-nique avec vue sur les lacs de la Glère et de Coume Escure. Des paysages de lac qui nous accompagneront tout le long du trek. On repart au-des sus des nuages pour visiter le refuge Packe (avec son poil à bois), on passe le col de Rabiet pour descendre vers notre bivouac au bord des lacs de Bigarret. Une “petite” journée qui nous a permis de prendre un peu d’avance sur la journée du lendemain. Les plus réchauffés se sont baignés avant d’entamer notre 1er repas lyophilisé et de se reposer au son de l’eau qui dévale des montagnes et du sifflement des marmottes.

 

Au petit matin du 2e jour, magnifique paysage de ciel réfléchi dans le lac. On prend des forces dans un grand calme avant d’attaquer une TRES longue journée. Nous remontons jusqu’au col du Bigarret et atteignons le pic de Campbiel (3173m) après une dure montée dans un terrain glissant de terre noire et caillouteux. Du pic, on a une vue à 360° sur les Pyrénées. On aperçoit au loin la brèche de Roland. Pour rejoindre notre prochain bivouac, nous entamons une descente interminable, dans un terrain glissant de cailloux, nous remontons par le pic d’Estaragne pour atteindre l’autre côté de la montagne et redescendre jusqu’aux estives où moutons, izzards et marmottes s’étaient donnés rendez-vous. Toute l’équipe est contente de quitter le sac à dos pour ce bivouac au-dessus de cap de long.

Et ce ne sont pas les moustiques, plus agressifs ici, qui vont gâcher notre spot. Le site est paisible.

 

Pour le 3ème jour, nous retrouvons l’urbanisation pour quelques centaines de mètres sur l’asphalte jusqu’à un grand lac-barrage. Objectif: la brèche du Neouvielle. Premiers pas dans la neige et escalade laborieuse avec nos gros sacs sur terrain glissant. Requinqués par les 400g de gâteau breton d’Arnaud, et libérés de nos sacs, nous grimpons légèrement jusqu’au pic des trois conseillers. Une belle vue dégagée sur notre prochain bivouac et notre étape du lendemain: le pic du Néouvielle. Descente de pierriers jusqu’au lac bleu. Chacun choisit son point d’eau en fonction de la température de l’eau. Claire réussit à braver le froid pour quelques brasses dans l'œil turquoise de la montagne. Belles couleurs du soleil couchant sur le pic du midi de Bigorre qu’on aperçoit au loin. Le vent souffle et nous nous inquiétons pour les deux points que nous apercevons d’en bas sur la brèche du Néouvielle. La nuit sera tempétueuse pour ceux qui sont en tente. Seul Fabrice, qui a opté pour les nuits à la belle étoile, est resté imperturbable.

 

Après cette mauvaise nuit assez vite oubliée par la beauté du site, nous attaquons la brèche de Chassenque. Sportive ! Pour rejoindre l’itinéraire sur névés qui nous mène au pic du Néouvielle. Beaucoup d’autres randonneurs sur le parcours. Les “bonjour” et les encouragements claquent. Quelques pas d’escalade et nous voilà au pic. Une vue impressionnante et dentelée, où l’on retrouve les 2 grimpeurs aperçus la veille au soir, sains et saufs. Même pas dérangés par le vent de la nuit… Jolie redescente des névés en crampons. Un pique-nique aux sons espagnols pour couper la descente jusqu’au lac d’Aubert. Il faut encore remonter jusqu’au col de Madaméte via des sentiers de randonnée fleuris puis redescendre aux lacs du même nom. Nous ne sommes pas les seuls et ça se comprend! Le site est bucolique, traversé par le brouillard qui remonte de la vallée. L’eau du lac de Madaméte se rapproche des températures finistériennes. On en profite tous. Dernier bivouac dans la montagne, le sommeil se fait plus profond.

5ème jour, on démarre la descente par une pause café et biscuit aux myrtilles, au refuge d’Aygues-Cluse, flambant neuf. Et nous descendons sereinement, nos sacs allégés et nos cœurs repus de ces longues marches.

Arrivés à Tournaboud, la bière espérée la veille viendra clore cette belle boucle.

Recit de Delphine Bonamy

 
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