Carnet de route
Rando Alpine dans les Calanques du 21 au 28 avril 2024
Le 16/05/2024 par Marie Breteche
Organisée par Marie BRÉTÉCHÉ et Bernard JONCHÈRE assistés de Philippe DAZAS.
Équipe de 9 personnes composée de Patricia, Michèle, Fabienne, Sylvie, Dom, Marie, Bernard, Philippe et Véro, nouvelle au CAF (1ère sortie au CAF, 1ère visite dans les Calanques et rédactrice), Patrice est blessé et ne peut se joindre à nous finalement.
Dimanche 21 avril, aller à Cassis
Départ de Nantes vers 6h15 pour Cassis, 4 conducteurs se relaient. Certains admettent ne pas avoir révisé la carte de France avant le départ (! Mea culpa). Petite pause « dej » vers 13h et arrivée au camping à 18h où Marie nous attend. 19h apéro « Rosé » offert par le camping (ça se refuse pas!). On s’installe dans les 2 gites et discutons du programme du lendemain mais surtout on n’oublie pas le plus important : déguster nos 5.5kg de lasagnes « maison » qui ont fait le voyage avec nous depuis Nantes…faut prendre des forces, non ? Dodo à 21h45, c’est « timé », mais ça rigole déjà pas mal, chouette !
J1 – Lundi 22 avril : Massif de Marseilleveyre, 12.5km/800+
Notre petit groupe assure : tout le monde est prêt à 7h30 pour le petit-déjeuner. Enfin certains sont bien là physiquement et mentalement, pour d’autres, on patiente un peu ! Zut on ne s’est pas accordé pour le pain, Marie cherche des tartines à beurrer, à « confiturer ». Ça démarre en mode « p’tit déj philo » : les remords ou les regrets, la théorie du « brasseur d’air ». Je me dis que le CAF ça turbine aussi dans la tête, je vais pouvoir évoquer les podcasts du philosophe Charles PÉPIN sur France Inter, mais là faut pas pousser quand même, on n’a pas toute la journée…partie remise.
Tout le groupe est ensemble pour ce premier jour de sortie, on randonne de 10h à 17h et là tout le monde est heureux et dans l’unité. Il y a quelques passages sur vire au-dessus de la mer et aussi des passages avec câbles et cordes. On m’a prêté un petit baudrier, les cafistes sont vraiment pros, je suis sous surveillance et rassurée. On en a plein les yeux et chaud au cœur malgré le mistral qui nous accompagnera quasiment toute la semaine.
C’est J1, passage à Leclerc pour les courses de la semaine pour 9 (!), Patricia nous a concocté des menus mais certains prennent des libertés et sont « hors liste », d’autres font des coupes-franches, finalement on repart avec des sacs bien remplis. Je comprends que la sécurité au CAF, c’est sérieux et des ventres bien pleins, cela en fait partie !
Retour au gîte à 18h45 pour l’apéro (unanimité ! On sort le jus d’orange pour Dom) puis le repas : lentilles/saucisses, il parait que c’est un classique et oups je sors ma cartouche secrète pour une intégration réussie : le gâteau au chocolat que j’ai emporté dans mon sac IKEA…
J2 – Mardi 23 avril : Le Mont Puget, la corniche du CAF – 11km/850+
Petit-déjeuner à 7h30 avec le festival des confitures « maison » : rhubarbe par Patricia, Figue par Sylvie, Coing et Pêche par Fabienne, Coing par Philippe, abricots par Véro et les restes du gâteau de Michèle, il y en a de toutes les couleurs !
Tour de la fameuse Candelle qui rappelle des souvenirs épiques aux grimpeurs. Détour par le Mont Puget proposé par Bernard puis nous passons par la corniche du CAF pour faire le tour de la Candelle. Petit pique-nique sur la corniche et aujourd’hui pas de petite sieste mais la belle vue. Remontée par la cheminée du diable (grimpe de niveau 2.3), faut bien sûr mettre les mains et la balade comporte des passages « gazeux », ça monte en puissance tranquillement, le petit harnais dont on m’a équipée sert.
C’est l’heure des photos : Philippe fait la pose de l’aigle (sa préférée) sur son rocher perché, Sylvie le suit en mannequin vedette version CAF de Nantes. J’essaye à mon tour mais l’élégance du cafiste ce n’est pas inné faudra quelques années de pratique ! Nous redescendons, j’observe de dos un intrus dans le groupe, un ado sans doute qui « trace » avec son buff et son casque sur son sac qui se balance au rythme de ses pas…il se retourne, c’est Bernard !! Le CAFisme, ça conserve « grave » !
Le petit tour aura duré de 9h15 à 17h, pause sur la terrasse ensoleillée du gîte entre réunion de concertation/pré-apéro/gouter, faut vite en profiter car le temps est toujours très frais. On discute du programme du lendemain, ça blague, ça tacle gentiment, ça négocie et tout le monde est ok. Journée plus légère annoncée le lendemain. L’humour vif et délicat de Bernard ponctue nos activités et donnent le ton, chacun a droit à son petit mot bienveillant !
Tout le monde à la douche et préparation du sac du lendemain avant d’attaquer le « ti punch » de Philippe puis ce soir ce sera ratatouille/poisson, la soirée traine un peu plus…
J3 – Mercredi 24 avril : Mont Sugiton / Calanque de Morgiou, 12km/600+
8h30 départ ! Enfin 1er départ…on oublie les bâtons, le pique-nique, l’eau…bref c’est le 3ème jour !
De 9h15 à 15h30, petite journée prévue car ensuite on envisage de faire une RPL en soirée (Randonnée de Pleine Lune).
La beauté de la calanque est à couper le souffle, le passage sous les roches ocres surprenantes, on pique-nique au bord de l’eau. J’aimerais bien prendre un petit bain dans cette eau bleue turquoise et cet endroit inoubliable mais tout le monde est emmitouflé et moi aussi ! Direction, le petit café dans la Calanque de Morgiou.
De retour au gite, Préparation de la randonnée du lendemain au Cap Canaille, Marie y songe depuis des mois. On sort et vérifie le matériel : les cordes, sangles, baudriers, dégaines, mousquetons, on établit les cordées, c’est sérieux, précis. Il y a beaucoup de communication, reformulation afin de vérifier la compréhension de tous. Crise de fou rire (nerveux) avec Michèle, nous comprenons que la journée de demain sera plus ambitieuse et au bord du vide, c’est de la rando alpine++ et là je préfère rigoler avant, ce sera toujours ça de pris ! Philippe a repéré notre « décrochage » et rassemble les « brebis » avec tact et bienveillance ! Les topos, les cartes sont étudiées. Nous ferons 4 cordées : Fabienne et Sylvie les inséparables, Dom et Bernard vont m’encadrer en cordée de 3 (trop de chance, je pars sereine), Marie fait équipe avec Patricia (nouvelle au CAF comme moi mais qui a bien « bourlingué » avec son HRP, ses « caches »…) et Philippe avec Michèle, expérimentée en escalade en salle. Après discussion, chaque cordée est autonome.
Il est tard, nous décidons à regret d’annuler la RPL mais préférons partir en forme. La météo est avec nous pour demain, ensuite le temps va se gâter.
Un incendie dans une entreprise de construction de piscine voisine fait diversion, heureusement les fumées toxiques filent à côté du camping sinon nous aurions dû évacuer les lieux. Sylvie regrette presque, elle aurait pu faire un selfie improvisé dans les bras d’un pompier…pour son petit-fils bien sûr !
Menu : Côtes de porc/petit pois, encore un classique des séjours, restes de lasagnes, fromage blanc/confitures.
22h30 extinction des feux, ça cogite, ça cogite dans le lit, demain il y a un rappel, du vide…
J4 – Cap Canaille – Sentier Philémon, Vire des Immortelles et Corniche des Grands Ducs, 5.4km/+474m
Dès 7h15, la petite équipe s’active toujours avec bonne humeur et concentration pour cette journée avec matériel et davantage de risque.
La sortie (9h15-16h15) a été choisie pour sa beauté mais aussi car il y a plusieurs possibilités d’entrées et sorties sur cette randonnée, rien n’est laissé au hasard. L’objectif est si possible d’enchainer les 3 « vires ».
Nous démarrons près du Sémaphore du Bec de l’Aigle. Après quelques minutes de marche, on prend un sentier et on commence par désescalader un ressaut assez raide avant d’arriver à la vire. Là chaque cordée prend sa place, on va fonctionner en cordes tendues.
Les falaises majestueuses de couleur ocre puissantes, chaudes et douces nous enveloppent, c’est beau (!), la vire est confortable mais devient de plus en étroit étroite !! On arrive déjà au passage Philémon où Fabienne, l’aventurière, franchit la première le passage par un « grand écart ». Elle analyse le terrain, hésite (en dessous, c’est le vide et ça glisse) et hop (!) elle est de l’autre côté. De suite elle se retourne et prend la photo du groupe.
Peu de temps après c’est le rappel de 30m : Bernard me rappelle rapidement les manipulations vues avec Dom et Marie à Nantes et c’est parti ! Philippe immortalise l’instant et Dom en « SUPER coach, progrès garantis ! » m’encourage à l’arrivée avec les 7 derniers mètres en « toile d’araignée », je ne veux pas ralentir le groupe dans sa progression et ça me motive bien. La descente ne laisse pas indifférent, pour certains c’est l’émotion pour d’autres la récompense.
On ne sait pas par où Fabienne et Sylvie sont parties, peut-être dans le mauvais sens, mais on pense avoir trouvé la trace de la vire des Immortelles. On poursuit à 3 le chemin propice à la marche tranquille mais cela ne va pas durer, heureusement les sentiers sont bien équipés de pitons réguliers, il faut escalader (3c) pour retrouver la vire et passer sur des passages étroits vertigineux, finalement nous apprenons que Fabienne et Sylvie sont bien sur le bon chemin (et le reste de l’équipe) mais derrière nous, notre cordée parvient sur la large vire sableuse où nous attend le palmier de la photo du topo : fin de la vire des Immortelles, on grignote et les autres cordées arrivent ! Cela fait 3h que nous sommes au bord du vide (100 à 200m au-dessus du niveau de la mer) et lorsque nous reprenons tous à la suite la corniche des Grands Ducs, j’espère que cela sera moins « gazeux », pas trop long mais toujours aussi beau.
Je ne suis pas déçue, c’est grandiose, on désescalade un ressaut de 7m avec une corde fixe (un classique maintenant) en faisant une « moule » à ceux qui en ont besoin. Passage obligé sous des rochers de grès et poudingue aux formes inspirantes de langues ou de chapeaux : ambiance impressionnante puis le sentier nous fait remonter dans une gorge près de la villa Teychené. Sylvie et Fabienne qui se sont presque amusées à se perdre sont là les premières mais depuis peu car nous sommes sortis un peu trop tôt. « Ça pique » en passant dans les buissons, Marie préfère les parois et très hautes ! La traversée a duré 1h15, tout le monde se retrouve, super paysage, super journée, on a réussi à suivre notre programme tous ensemble grâce à la progression des randos, bravo Marie pour la planification. Tout le monde est apaisé et heureux. Marie et Bernard sont contents.
En plus, un bon repas nous attend (faut quand même toutes les bonnes âmes pour le préparer) : poulet à la crème et au Colombo, courgettes et pomme de terre.
J5 – Visite de Marseille
La pluie et le vent sont annoncés pour cette journée et nous décidons de l’occuper par une visite de Marseille. Michèle et Sylvie s’absentent pour rendre visite à la famille.
Le choix du mode de transport pour s’y rendre est comme d’habitude l’objet d’une réflexion commune sur les coûts financier, écologique, en temps, en détente. On ira en train à Marseille, accord commun.
Pendant qu’une équipe va au Vieux Campeur, la seconde visite La Basilique Notre Dame de la Garde surnommée la Bonne Mère sur les hauteurs de Marseille, la vue est magnifique. Le ciel est couvert, les températures sont fraiches mais pas de pluie.
On se retrouve tous sur le vieux Port sous « le miroir à l’envers » et direction la pizzeria pour le déjeuner commun…déjeuner qui met en éveil tous les sens !!
Marie est motivée pour la visite et tout le monde la suit. Philippe nous fait découvrir le quartier du Panier, ses tags, ses boutiques d’artisan puis en déambulant on arrive à la Basilique La Major et au Musée Cosquer et au Mucem. Pauses photos de l’entrée du vieux Port, le soleil est arrivé et nous accompagne tout l’après-midi.
De retour au gîte, réunion de préparation du lendemain, c’est sérieux car les grimpeurs veulent faire la traversée du Ramond, choix des cordées, matériel, c’est reparti…
Philippe, décidemment sur tous les fronts, nous concocte un menu « italien » : pâtes aux poivrons. On se régale, là aussi tout le monde est d’accord !
J6- Calanque d’En Vau et Traversée Ramond (Plateau de Castelvieil) 14.6km/+740m
Aujourd’hui, rando alpine simple pour Patricia et moi et grimpe pour le reste du groupe. L’approche est longue et nous commettons plusieurs petites erreurs puis nous nous séparons près du vallon. Nous découvrons la Calanque D’en Vau dans le vent ce jour (sud-est), la plage est encaissée et c’est toujours aussi beau !
Patricia et moi démarrons par le Belvédère d’où nous apercevons les grimpeurs en face qui cherchent le point de rappel pour démarrer, puis nous enchainons par une boucle sur les falaises de Devenson. Une vingtaine de km pour cette journée et presque 1000m+, on s’en sort avec la carte et les traces IGN et Strava pour vérifier le parcours. Nous apercevons près de la grande Candelle le chemin parcouru le 2ème jour et avons du mal à croire que nous sommes passés par là.
Il y a du monde aujourd’hui samedi et nous sommes à la Calanque d’En Vau, les grimpeurs doivent attendre leur tour parfois. Ils ont composé 3 cordées de 2 : Dom et Philippe, Fabienne et Sylvie et Marie avec Bernard.
La traversée est « courte » c’est du 3/4 et du 5 pour sortir, seulement 1h30 mais il faut descendre en rappel à la fin, le corps est fatigué, les petits problèmes techniques ne sont pas les bienvenus mais cela fait partie du voyage.
Grosse journée, Patricia et moi retrouvons le groupe au col de la Gardiole pour rentrer ensemble, le retour est long (1h30). Je suis fan de mes héros du jour et propose de leur porter leurs cordes. On arrive au gite vers 19h et finissons les restes de nos repas, on nettoie les logements… « ça pique », tout le monde est fatigué.
Dimanche 28 avril, retour à Nantes
Réveil 5h30, on prendra notre petit-déjeuner en route, on dépose Marie à 6h20 à la gare de Cassis et Bernard, Philippe et Fabienne et Dom nous ramènent à Nantes.
Finalement ce long trajet passe vite, ça papote, ça dort, on revoit les nœuds, certains ont de nombreux souvenirs communs, il faut aussi se préparer à la reprise, demain c’est lundi !
Un GRAND merci à vous 8 pour ce magnifique séjour
parfaitement orchestré et inoubliable !!
Un grand MERCI au CAF de Nantes
